dimanche 16 novembre 2008

Calvaire d'une mère au foyer...

C'est en lézardant ce vendredi matin au hasard des rues que je savourais mon doux calvaire car il est vrai qu'aujourd'hui, il est difficile d'assumer une telle condition sans ignorer le coup d'oeil accusateur des femmes (mères ?) qui travaillent, elles !


Ceci est en grande partie dû au regard de certaines mères un tantinet féministes qui considèrent les mères au foyer comme des femmes soumises et rétrogrades. Sans compter que nous passons à coté de l'épanouissement personnel indispensable à toute mère qui doit assumer sa féminité. on est pas seulement des mères mais avant tout des femmes (non mais !). Pour ma part, je ne me sens pas diminuée outre mesure, bien au contraire. J'aime m'occuper de mes puces et même si je n'assume pas matériellement leur subsistance, l'attention que je leur porte est aussi importante à mes yeux.

Alors, halte aux idées reçues. Ce n'est pas parce qu'on est à la maison qu'on passe tout notre temps (libre ?) à flâner, boire le café avec les copines (enfin pas le mercredi en tout cas... ni le samedi et le dimanche d'ailleurs...) ou affalée devant la télé. On est pas non plus abonnée à la serpillère et au ballet et notre meilleur ami n'est pas le détergent multi-usage ou la machine à laver (quoique, ma machine à laver est précieuse...). Bref, La vie de maman à plein temps est une belle vie et j'ai du mal à l'imaginer autrement.


Bon, je sais que pour certaines je fous en l'air des décennies de combat contre le machisme et pour la liberté de la femme (ce que j'approuve d'ailleurs pleinement) tout en donnant une image négative de la mère de famille que l'on conçoit aujourd'hui de plus en plus active, menant tout de frond et sans défaillir, mais tant pis j'assume.

Quant à mon épanouissement personnel, bah, lire les livres que j'aime, profiter de mes loisirs (jouer avec mes filles en est un !) et regarder mes enfants grandir, que demander de plus ? Je ne me considère pas comme inactive, bien au contraire.

La seule différence entre la plupart des mères actives et moi, c'est que je ne les juge pas...

6 commentaires:

Marie-Eve a dit…

bien dit!

j'ai un nouveau site de ressources pour les parents à la maison. Forum, articles, livres et plus encore sont/seront publiés www.parentalamaison.net. À ceux que ça intéresse, merci de venir partager!

Lucie a dit…

Je suis moi même également maman au foyer et je me retrouve dans ce que vous écrivez!!!

Je ne juge pas les autres mamans qui travaillent mais il est vrai que ces dernières nous jugent !!!

J'aime rester à la maison avec mon fils, je ne changerais en rien ma vie et qu'on arrête de dire que ce sont les fainéantes qui ne travaillent pas!

Nathalia Whynote a dit…

On nous accuse de moins en moins de fainéantise, heureusement. Le problème, je pense, c'est qu'il y en a qui ne comprennent pas comment on peut se "fossiliser" à ce point, rester à la maison. Élever des enfants n'est pas valorisant mais je ne pense pas que ce soit vrai, ma mère travaillait, celle de mon mari non, quand je vois le résultat y a pas photo. Après il faut avoir l'envie, la possibilité et le courage de le faire... Et le courage de vouloir reprendre le travail ensuite en expliquant les raisons de ce "trou professionnel"...

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec votre article... sauf sur sa conclusion. Oh que si, il y a des mamans au foyer qui jugent les mères qui travaillent... et qui n'hésitent par exemple pas à critiquer le fait que leur enfants aillent à la garderie après l'école, car de nombreuses mamans qui travaillent ne peuvent pas aller les chercher à 16H.

Nathalia Whynote a dit…

J'aime moyennement les commentaires anonymes mais je retiens le votre. Dans ce billet je dis bien que je ne juge pas et je ne parle que de moi, pas des autres mamans au foyer. En Allemagne, par exemple, ne pas rester à la maison avec ses enfants est très mal vu, d'ailleurs, les femmes ont moins de congés (12 semaines me semble-t-il).

Akoubayo a dit…

Je suis moi aussi d'accord pour cet article. Les femmes au foyer, quoi qu'on disent doivent avoir le mérite d'être soutenues tout simplement parce que j'imagine par exemple le calvaire pour une femme d'élever ne serait-ce que 2 enfants.