dimanche 14 octobre 2012

Calvaire d'une mère au foyer (suite)

Quand je fais le bilan de mes 12 années d'inactivité (si on considère qu'accoucher de 3 enfants et de les élever au quotidien est de l'inactivité), je vois ceci :
  • plusieurs années de bénévolat dans différentes associations et centres sociaux qui m'ont valu une bonne expérience même si elle n'était pas professionnelle;

  • 4 années d'études à domicile pour parfaire ma formation;

  • 12 années de soutien auprès de mes enfants et ça, ça n'a pas de prix... 
Ça va sans dire...

Bref, il y a 1 an j'ai décidé de me replonger dans la vie active parce que je pense qu'il faudra bien, un jour, mes filles n'auront plus besoin de moi, j'ai donc décidé de ne pas attendre les 20 ans de ma dernière. Je suis passée du l'autre côté de la barrière... Et l'expérience fut rude.... très rude...

ma dernière fille avait 2 ans donc il a fallu partir en quête d'un mode garde soit le parcours du combattant version parents qui travaillent...

Pour une place en crèche avec des horaires et journées de travail aléatoires sans compter la liste d'attente longue de 150 dossiers de demande, nous avons abandonné tout espoir... Et nous avions raison, la lettre de refus ne se fit point attendre...
Nous avons donc opté pour la nounou... Quelques déboires et un mois plus tard, la perle a été trouvée ou le gros coup de pot s'est présenté.

Bref, une fois tout cela installé, au rythme de la vie active soit le réveil de ma petite bien plus tôt que son heure de réveil habituel, j'ai pesté chaque matin de ne pas pouvoir la laisser dormir et donc de la voir grognon.
J'ai pesté également, de ne pas avoir vraiment de temps pour mes filles ainées qui étaient livrées à elles-mêmes la plupart du temps comme le mercredi ou bien ne serait-ce que le midi pour ma grande qui ne voulait pas manger à la cantine.
Moins de temps pour les devoirs, j'ai donc très peu suivi les années scolaires et musicales, je n'ai pas vu les profs et l'institutrice de toute l'année sans doute parce que j'étais occupée à ménager ma petite qui avait un caractère exécrable qu'elle me réservait tout particulièrement...


Je ne parle pas de ma paye que les frais de garde ont presque engloutie...

Malgré tout cela, je n'avais aucun scrupule à aller travailler car reprendre une activité professionnelle après 12 ans c'est une sacrée opportunité qu'on m'a offert. Mais mon contrat terminé, je suis soulagée de pouvoir rester près de mes filles parce que je réalise bien plus aujourd'hui à quel point elles ont besoin de moi.

Cette expérience m'a permis d'affiner mes critères pour la recherche d'un futur emploi.

Ce que je peux dire aussi c'est que je tire mon chapeau aux mamans qui travaillent avec des enfants en bas âge parce que je sais que, pour ma part, je ne recommencerai pas.